Le centre hospitalier de la presqu’île se définit à la fois comme
- un lieu de vie pour les personnes âgées dépendantes (pôle médico-social)
- un lieu de soin (pôle sanitaire) dédié à l’accueil et à l’accompagnement des malades
- un lieu de soin (pôle sanitaire) pour le grand public à travers son pôle de fonctions externes comme le service de radiologie ouvert depuis 2012.
Pourquoi « centre hospitalier » et non plus « hôpital local » ?
Les hôpitaux locaux sont des héritiers des hôpitaux ruraux créés par ordonnance en 1958. Depuis la réforme hospitalière de1991, les hôpitaux locaux sont des établissements publics de santé, à la croisée du sanitaire (services de soin de suite et de réadaptation) et du médico-social (hébergement permanent des personnes âgées dépendantes).
La loi HPST (Hôpital Patients Santé territoire) de 2009 a simplifié les catégories d’établissements, faisant disparaître du code de la santé publique la catégorie juridique « hôpital local ».
Les anciens hôpitaux locaux peuvent, dans le nouveau paysage qui se dessine, constituer un outil précieux, là où ils existent, pour maintenir et consolider une offre de santé de proximité.
Pour autant, leur histoire comme leurs dimensions leur ont conféré une physionomie particulière qui les différencie de la majorité des centres hospitaliers. La Communauté hospitalière de territoire (CHT) dont la presqu’île de Crozon est membre permet un travail en réseau dans un objectif de complémentarité et d’offre de soins au plus des besoins de santé du territoire.
Plus qu’un hôpital, un pôle de santé
A travers le Pacte territoire-santé, Marisol Touraine, ministre de la Santé, veut mettre fin aux déserts médicaux. D’ici à 2016, 100 % des Bretons (contre 97 % aujourd’hui) devront accéder en moins de 10 minutes à un médecin. Pour ce faire, l’ARS (Agence régionale de santé) prône « l’exercice coordonné » des jeunes médecins en développant les pôles et maisons de santé. « Il y a de la part des élus une vraie prise de conscience quant à l’intérêt de ces structures » souligne Alain Gautron, directeur de l’ARS. Et d’ajouter que « le maillage territorial passe aussi par les hôpitaux de proximité. (…) : ce sont de moins en moins des hôpitaux mais plus des pôles de santé qui ne peuvent pas vivre sans les généralistes. »
(Le Télégramme du 15/03/13)
A l’horizon 2018 et aux termes d’importants travaux d’agrandissement et de réaménagement, le centre hospitalier comptera :
– 167 places au sein du pôle médico-social avec :
- 150 places d’hébergement permanent pour personnes âgées dépendantes (contre 110 en 2014)
- 8 places en accueil de jour [1]
- 4 places en accueil de nuit [1]
- 5 places d’hébergement temporaire [1]
– 25 places au pôle sanitaire (contre 15 en 2014) avec :
- 20 places en soins de suite et de réadaptation
- 5 places en médecine
– un pôle de fonctions externes avec service de radiologie intégré et, prochainement, un bureau de consultation avancée pour des spécialités non pourvues en presqu’île
[1] Ces modes d’accueil pour personnes âgées extérieures à l’institution favorisent leur maintien à domicile tout en offrant une transition douce entre la maison et l’entrée en institution. Cette prise en charge soulage par ailleurs les aidants familiaux.
